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Oui. Plusieurs modes de règlements amiables des différends apparus entre le salarié et l'employeur peuvent être utilisés : la médiation conventionnelle, la procédure participative et la transaction. Ces modes de règlement permettent au salarié et à l'employeur de trouver une solution à leur litige sans passer par une procédure contentieuse (prud'hommes, cour d'appel). Les conditions de validité varient selon le mode de règlement choisi.
Le salarié et l'employeur sont assistés d'un médiateur, qui les aide à résoudre leur différend.
Le médiateur est choisi par le salarié et l'employeur. Le médiateur doit justifier de la qualification requise pour traiter le différend ou justifier, selon le cas, d'une formation ou d'une expérience adaptée à la pratique de la médiation.
La médiation se déroule dans le respect des conditions fixées directement par les parties et le médiateur.
Lorsque la médiation permet au salarié et à l'employeur de régler leur différend, ceux-ci concluent un accord.
Pour être valable, l'accord doit porter sur des droits pour lesquels il est possible de négocier.
L'accord peut être homologué par le conseil de prud'hommes (avec l'accord du salarié et de l'employeur). Pour obtenir l'homologation, le salarié ou l'employeur saisit le conseil de prud'hommes. Toutefois, il peut refuser de l'homologuer. Il ne peut pas modifier le contenu de l'accord.
L'homologation de l'accord lui donne force exécutoire. Ainsi, si une des parties ne respecte pas ses engagements, l'autre partie pourra en demander l'exécution forcée.
Si la médiation ne permet pas de résoudre le différend, le salarié ou l'employeur peut alors saisir le conseil de prud'hommes.
La procédure prud'homale s'applique dans les conditions habituelles (phase de conciliation et d'orientation puis, si besoin, jugement de l'affaire).
La procédure participative regroupe le salarié et l'employeur, chacun étant assisté d'un avocat, qui les aide à résoudre leur différend.
Le salarié et l'employeur concluent une convention de procédure participative. Celle-ci fixe la durée pendant laquelle ils s'engagent à trouver une solution amiable au litige.
Lorsque la procédure participative permet au salarié et à l'employeur de régler leur différend, ceux-ci concluent un accord avec l'assistance de leur avocat respectif. Cet accord récapitule les éléments résolus dans le cadre de cette procédure.
Pour être valable, l'accord doit porter sur des droits pour lesquels il est possible de négocier.
L'accord peut être homologué par le conseil de prud'hommes (avec l'accord du salarié et de l'employeur). Pour obtenir l'homologation, le salarié ou l'employeur saisit le conseil de prud'hommes. Toutefois, il peut refuser de l'homologuer. Il ne peut pas modifier le contenu de l'accord.
L'homologation de l'accord lui donne force exécutoire. Ainsi, si une des parties ne respecte pas ses engagements, l'autre partie pourra en demander l'exécution forcée.
Si la procédure participative ne permet pas de résoudre le différend, le salarié ou l'employeur peut alors saisir le conseil de prud'hommes.
La procédure prud'homale s'applique dans les conditions habituelles (phase de conciliation et d'orientation puis, si besoin, jugement de l'affaire).
Le contenu de la transaction est librement négocié par le salarié et l'employeur. Le plus souvent, chaque partie est représentée par un avocat, qui intervient durant la négociation puis à l'occasion de la rédaction du protocole transactionnel.
La transaction doit respecter les conditions suivantes :
respecter les conditions générales de validité des contrats (cause licite, consentement libre et éclairé des parties, capacité de contracter) ;
faire apparaître un différend entre les parties ;
prévoir et mentionner les concessions réciproques (par exemple, paiement d'une indemnité en contrepartie de l'engagement du salarié de ne pas saisir le conseil de prud'hommes).
La transaction peut être conclue avant une procédure contentieuse (prud'hommes ou appel) ou pendant cette procédure.
Si la transaction conclue n'est pas valable, elle peut être annulée par le juge.
Après signature de la transaction, il n'est plus possible de contester son contenu en justice. Toutefois, un recours au conseil de prud'hommes reste possible dans l'un des cas suivants :
les conditions à l'origine de sa rédaction sont susceptibles d'entraîner son annulation,
le salarié et/ou l'employeur ne respecte pas les obligations prévues par la transaction.